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Saint-Aignan (Loir-et-Cher)

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Saint-Aignan
Saint-Aignan (Loir-et-Cher)
Vue de la commune depuis le château.
Blason de Saint-Aignan
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Romorantin-Lanthenay
Intercommunalité Communauté de communes Val-de-Cher-Controis
Maire
Mandat
Éric Carnat
2020-2026
Code postal 41110
Code commune 41198
Démographie
Gentilé Saint-Aignanais(e)[1]
Population
municipale
2 821 hab. (2021 en évolution de −2,15 % par rapport à 2015)
Densité 153 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 10″ nord, 1° 22′ 36″ est
Altitude Min. 64 m
Max. 164 m
Superficie 18,48 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Saint-Aignan
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Aignan
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Aignan
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Aignan
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Saint-Aignan
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Saint-Aignan
Liens
Site web www.ville-saintaignan.com

Saint-Aignan (anciennement appelée Saint-Aignan-en-Berry ou Saint-Aignan-sur-Cher) est une commune française située dans le département du Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Érigée à flanc de coteau sur les bords de la rivière Cher, la cité possédait une situation très enviée, au carrefour de trois provinces : Orléanais, Berry et Touraine. Elle conserve de son histoire une architecture urbaine faite de petites ruelles ainsi que de nombreux monuments.

Géographie

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Localisation et communes limitrophes

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La commune de Saint-Aignan se trouve dans le sud du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Plateaux bocagers de la Touraine méridionale[2],[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 35,8 km de Blois[4], préfecture du département, et à 30,1 km de Romorantin-Lanthenay[5], sous-préfecture dont elle dépend. Elle est le chef-lieu du canton de Saint-Aignan dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Aignan[7].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Les communes les plus proches sont[8] : Noyers-sur-Cher (2,4 km), Seigy (2,5 km), Mareuil-sur-Cher (4,1 km), Châteauvieux (4,2 km), Couffy (6 km), Saint-Romain-sur-Cher (6,1 km), Thésée (8 km), Pouillé (8,1 km) et Lye (9,1 km) (Indre).


Hydrographie

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La commune est drainée par le Cher (1,452 km), le Traîne Feuilles et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 19,99 km de longueur totale[9].

Le Cher, d'une longueur totale de 365,5 km, prend sa source dans la commune de Mérinchal (Creuse) et se jette dans la Loire à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire), après avoir traversé 117 communes[10]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[11].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée de la Loire » et « Centre et contreforts nord du Massif Central »[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 656 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Lye à 9 km à vol d'oiseau[14], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 673,1 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Milieux naturels et biodiversité

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Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[18],[19],[20].

Au , Saint-Aignan est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Aignan[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[22],[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Aignan, dont elle est la commune-centre[Note 3],[7]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

Occupation des sols

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L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante :

  • terres arables (11,6 %),
  • cultures permanentes (0,6 %),
  • zones agricoles hétérogènes (15,4 %),
  • prairies (3,5 %),
  • forêts (65,2 %),
  • milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %),
  • zones urbanisées (1 %),
  • espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %),
  • zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %),
  • eaux continentales (0,5 %)[9].

Planification

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En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[25].

Habitat et logement

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Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Aignan en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (10,8 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,5 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

Le logement à Saint-Aignan en 2016.
Saint-Aignan[26] Loir-et-Cher[27] France entière[28]
Résidences principales (en %) 79,3 74,5 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 10,8 18 9,6
Logements vacants (en %) 9,9 7,5 8,1

Risques majeurs

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Le territoire communal de Saint-Aignan est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Cher), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[29],[30].

Risques naturels

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Zones inondables de la commune de Saint-Aignan.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[29]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[31]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[32].

Les crues du Cher sont moins importantes que celles de la Loire, mais elles peuvent provoquer des dégâts importants. Les crues historiques sont celles de 1856 (5 m à l'échelle de Noyers-sur-Cher), 1940 (4,03 m) et 1977 (3,58 m). Le débit maximal historique est de 1 560 m3/s et caractérise une crue de retour supérieur à cent ans pour Montrichard Val de Cher[33]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du Cher[34].

Risques technologiques

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Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[35].

Le nom de la commune rend hommage au saint Aignan d'Orléans (en latin Anianus), qui organisa la défense de sa ville face aux Huns d'Attila au milieu du Ve siècle.

Sous la Révolution, la volonté de déchristianiser la société française requiert un changement du toponyme : ainsi, par délibération du conseil général de la commune, et en application du décret du 25 vendémiaire an II (), la commune nouvellement créée de Saint-Aignan-sur-Cher devient temporairement Carismont[36].

La commune reprit son nom traditionnel à la Restauration[37].

Située aux confins du Blésois, de la Touraine et du Berry, la région relevait au Xe siècle de la suzeraineté des anciens comtes de Blois, souche de la maison féodale de Blois-Champagne qui posséda aussi Sully et Sancerre, mais aussi la Touraine, le Chartrain et le Dunois, la Champagne, et même le comté de Beauvais. Mais vers l'an mil, leur domination étaient contestée par la maison d'Anjou qui cherchait à s'étendre à l'ouest. Les sires de Donzy[38] Geoffroy Ier et son fils Hervé Ier, issus de la Maison de Semur, aidèrent alors Eudes II de Blois dans sa lutte contre Foulque Nerra d'Anjou. Ils reçurent des terres en récompense et devinrent seigneurs de Saint-Aignan, aussi de Selles en partie (voir l'article Selles), Valençay, Gien un moment...

Les Donzy, puis leurs descendants Nevers (voir l'article Hervé IV), Auxerre-Tonnerre (voir les articles Alix, Louis, Anne), enfin Beauvilliers (voir l'article Beauvilliers), furent donc les maîtres de Saint-Aignan au cours des siècles.

St-Aignan fut érigé en comté en 1537 pour Claude Ier de Beauvilliers († 1539), puis en duché en 1663 pour François-Honorat de Beauvilliers (1607-1687), père des ducs Paul (1648-1714) et Paul-Hippolyte (1684-1776).

Comme les Beauvilliers ont eu au XIXe siècle pour descendants et héritiers les La Roche-Aymon (voir l'article Paul-Hippolyte), toujours propriétaires du château (voir plus bas), le domaine de Saint-Aignan est dans la même famille en lignée féminine depuis un millier d'années, ce qui est exceptionnel.

Saint-Aignan fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

Le Duc de St-Aignan Paul-Marie-Victoire de Beauvilliers fut guillotiné un jour avant Robespierre.

Entre 1790 et 1794, la commune a absorbé celle voisine de Saint-Aignan-Hors-l'Enclos[39].

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Carismont[39].

Après l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, une partie du Corps expéditionnaire américain en Europe est stationnée ou transite dans des camps environnant Saint-Aignan[40].

Le , Georges Carpentier (à gauche) est opposé au sergent américain R. Williams (à droite) à Saint-Aignan.

Entre le et le , plus de 3 100 réfugiés espagnols, fuyant l'effondrement de la République espagnole devant Franco, arrivent dans le Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[41], dont Saint-Aignan[42]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[43]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[44].

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation passait sur le Cher, Saint-Aignan-sur-Cher étant du côté libre et Noyers-sur-Cher, en face, du côté occupé. Comme beaucoup d'autres Joseph Paul-Boncour s'échappa de la zone occupée en traversant le Cher. Il fut accueilli et caché à Saint-Aignan dans la résidence secondaire de la famille Dassault.

Sa maison au bord du Cher à Noyers servait de Kommandantur aux Allemands.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Découpage territorial

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La commune de Saint-Aignan est membre de la Communauté de communes Val-de-Cher-Controis, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [45].

Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[7], en tant que circonscriptions administratives[7]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Saint-Aignan depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[46] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[47].

Politique et administration municipale

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Conseil municipal et maire

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Le conseil municipal de Saint-Aignan, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel plurinominal avec prime majoritaire[48]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 23. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[49].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1759 1760 René Mouzai    
1760 1766 Jean Durozier    
1761 1762 Jacques Delorme    
1762 1767 Etienne Charbonnier    
1767 1769 Jacques Delorme    
1775   Louis Poitelon    
1787 1789 Mazuray   Ancien premier échevin
1789 après 1792 Michel Bigot   Marchand et géomètre
1794   Jean Morisset-Péan    
1798 1799 Charles-Parfait Rouët-Trinquart    
1799 1800 Michel Bigot   Marchand et géomètre
1800 1815 Charles-Parfait Rouët-Trinquart    
1815 1818 Pierre Bretheau    
1818 1821 François-Dominique Clivot-Bertheau    
1821 1821 Antoine Chevallier-Perreau    
1821 1826 Gitton-Duplessis    
1826 1827 François-Dominique Clivot-Bertheau    
1830   Antoine Chevallier-Rouët   Tanneur, conseiller général (1833-1839)
1881 1922 Louis Ragot-Blondeau RAD Marchand de nouveautés, puis propriétaire-viticulteur , conseiller général (1919-1922)
1922 1929 Louis Besnault   Vétérinaire, conseiller général (1922-1939), conseiller départemental (1943-1945)
1945 1945 Louis Thiault NC Resistant
         
1945 1971 Jean-André Magnon Soc.ind. Notaire, conseiller général (1951-1971)
         
1977 1983 Yves Piau PS Vétérinaire
1983 2001 Guy Martineau DVD Pharmacien
2001 2008 Yves Piau PS Vétérinaire, conseiller général (1988-2001)
2008 2014 Jean-Michel Billon DVD Kinésithérapeute
mars 2014 mai 2020 Eric Carnat[50]   Fonctionnaire de catégorie A
mai 2020 En cours Éric Carnat[50],[51]   Cadre de la fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].

En 2021, la commune comptait 2 821 habitants[Note 4], en évolution de −2,15 % par rapport à 2015 (Loir-et-Cher : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 3412 9852 5972 8452 7722 8563 0493 1463 434
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3373 6003 6483 3933 3493 3373 4713 3013 300
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 2083 1062 9922 7242 7682 6672 7232 6492 670
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
3 0293 4453 6023 6003 6723 5423 2573 1622 902
2018 2021 - - - - - - -
2 8442 821-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48,0 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 307 hommes pour 1 537 femmes, soit un taux de 54,04 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,45 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
HommesClasse d’âgeFemmes
2,8 
90 ou +
8,5 
16,2 
75-89 ans
21,0 
23,0 
60-74 ans
23,6 
17,6 
45-59 ans
15,0 
12,9 
30-44 ans
10,7 
14,7 
15-29 ans
11,9 
12,8 
0-14 ans
9,4 
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[56]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,2 
75-89 ans
11,9 
19,7 
60-74 ans
20,4 
20,7 
45-59 ans
20 
16,5 
30-44 ans
16,2 
15,2 
15-29 ans
13,2 
17,6 
0-14 ans
15,7 

Secteurs d'activité

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Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Saint-Aignan selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[57] :

Établissements actifs par secteur d'activité au .
total % com (% dep[58]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
Ensemble 298 100,0 (100) 188 92 4 7 7
Agriculture, sylviculture et pêche 16 5,4 (11,8) 10 6 0 0 0
Industrie 14 4,7 (6,5) 8 5 0 0 1
Construction 21 7,0 (10,3) 12 6 1 2 0
Commerce, transports, services divers 207 69,5 (57,9) 138 61 3 3 2
dont commerce et réparation automobile 55 18,5 (17,5) 32 20 1 1 1
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 40 13,4 (13,5) 20 14 0 2 4
Champ : ensemble des activités.

Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (207 entreprises sur 298). Sur les 298 entreprises implantées à Saint-Aignan en 2016, 188 ne font appel à aucun salarié, 92 comptent 1 à 9 salariés, 4 emploient entre 10 et 19 personnes.7 emploient entre 20 et 49 personnes.

Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[59].

Agriculture

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En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[60]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[61]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 65 en 1988 à 28 en 2000 puis à 19 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 11 ha en 1988 à 31 ha en 2010[60].

Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Saint-Aignan, observées sur une période de 22 ans :

Évolution de l'agriculture à Saint-Aignan (41) entre 1988 et 2010.
1988 2000 2010
Dimension économique[60]
Nombre d'exploitations (u) 65 28 19
Travail (UTA) 80 41 32
Surface agricole utilisée (ha) 723 645 582
Cultures[62]
Terres labourables (ha) 478 371 395
Céréales (ha) 244 136 194
dont blé tendre (ha) 81 108 126
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 59 s s
Tournesol (ha) 61 17
Colza et navette (ha) 9 31 27
Élevage[60]
Cheptel (UGBTA[Note 5]) 145 504 2

Produits labellisés

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La commune de Saint-Aignan est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 6] de cinq produits[63] : deux fromages (le Sainte-maure-de-touraine[64] et le Selles-sur-cher[65]) et trois vins (le crémant-de-loire[66], le rosé-de-loire[67] et le Touraine[68]).

Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : les rillettes de Tours[69], le vin Val-de-loire[70], les volailles de l’Orléanais[71] et les volailles du Berry[72],[63].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Fresques murales datant du XIe siècle relatant la vie de saint Gilles.
  • Collégiale Saint-Aignan de Saint-Aignan : collégiale avec crypte des XIe et XIIe siècles. Double clocher, dont le plus récent, qui surmonte le porche de l'église, a été marqué des querelles de la fin du XIXe siècle : il porte encore l'inscription « Liberté Égalité Fraternité » ; en effet, cette ville a vu naître de grandes tensions entre laïcs et chrétiens au début du XXe siècle. C'est là aussi que fut effectué le premier enterrement laïc de l'histoire de France. La collégiale a été classée monument historique dès 1845. La crypte, plus exactement l'église primitive de Saint-Aignan, abrite des fresques datant du XIIe siècle ; la plus ancienne, située dans le cul-de-four, représente le Christ en majesté qui trône dans une double gloire en mandorle ;
  • Château de Saint-Aignan, bâti sur un promontoire, il domine la ville. Il est composé d'éléments de plusieurs époques, du IXe au XIXe siècle, dont la tour Hagard et les vestiges de l'ancienne forteresse constituent la partie la plus ancienne (IXe et Xe siècles) et le château Renaissance (XVe et XVIe siècles) encore habité par la famille de La Roche-Aymon, descendants des Beauvilliers, ducs de Saint-Aignan en 1663-1828 ;

« On y fait d'assez grands travaux, solides et même riches comme construction, mais, malheureusement, d'un style qui ne parait pas assez analogue à celui des constructions primitives. C'est par exemple une grosse tour saxonne à côté des tourelles pointues de Louis XI. Ce château est très froid. »

— Dorothée de Courlande (1793-1862), duchesse de Dino, lettre datée de Saint-Aignan, 7 décembre 1841[73]

Héraldique

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Les armoiries de Saint-Aignan se blasonnent ainsi :
Écartelé : au premier et au quatrième de gueules à la bande d'argent, au deuxième de gueules aux deux burèles, l'une en chef, l'autre en pointe, au bâton haussé brochant arrêté à la burèle de pointe, au troisième de gueules aux deux burèles, l'une en chef, l'autre en pointe, au bâton abaissé brochant arrêté à la burèle du chef ; sur le tout écartelé : au I et IV d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au II et III de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel.

Personnalités liées à la commune

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Évènements

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  • Festival Jazz en Val-de-Cher, depuis 1998,
  • Festival Harmonicas sur Cher depuis 2003,
  • Concerts de l'ensemble harmonique « La Musique des 3 Provinces »,
  • Concerts du groupe de percussions « Ensemble de Percussion du Val de Cher - Saint Aignan ».

Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Aignan, il y a deux villes-centres (Noyers-sur-Cher et Saint-Aignan) et deux communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
  6. Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.

Références

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  74. Notice no PA00098572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  75. Notice no PA00098566, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  76. Notice de Joseph Paul-Boncour dans le Dictionnaire des personnalités de Sologne et Environs, Le petit Solognot, printemps 2011

Bibliographie

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  • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
  • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
  • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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